Conférence précédée de la projection du film : "Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir", Sébastien Thiéry, 28'.

Le 22 décembre 2012, le PEROU - Pôle d'Exploration des Ressources Urbaines, inaugurait son Ambassade au cœur d'un bidonville de Ris-Orangis (Essonne). Alors s'engageait une action, une prise au sol d'un délaissé urbain suivant le chemin esquissé par les familles vivant là : construire, malgré tout. Parce que contrairement à ce que la Raison d'Etat commande de nos jours, construire vaut certainement mieux que détruire pour répondre aux questions qui se posent ici.

Ainsi avons nous exploré le chemin d'un acte de dissidence, sans pour autant perdre de vue la fonction d'une ambassade : re-présenter la situation pour faire se déplacer les rapports de force constitués autour de celle-ci ; œuvrer ainsi à créer de nouvelles relations entre les acteurs en présence, et frayer le chemin à une autre issue que la destruction.

Le 3 avril, les pelleteuses broyaient le bidonville où vivaient alors 150 personnes, et l'Ambassade avec. Malgré cela, un chemin s'est dessiné, de nouvelles perspectives pour quelques uns, pour trop peu. Malgré cela, le travail s'est poursuivi, autrement. Un an plus tard, nous reviendrons sur ce chemin, les impasses, les perspectives. Parce que transmettre ce qui se joue dans de tels actes est aujourd'hui crucial : l'art de détruire s'est raffiné au fil d'une expérience sans nul doute consignée, analysée, transmise ; l'art de riposter doit faire l'objet d'un tel travail, et se constituer tel un savoir commun.

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