Smala ?

Par ce travail, nous invitons à poursuivre avec nous une réflexion autour de la tente et de l'urbanisme alternatif et provisoire, avec comme point de départ une des plus remarquables réalisations urbanistiques utilisant ce mode de construction : la Smala d'Abd el Kader, capitale économique, philosophique et politique de la résistance menée par le peuple algérien contre l'invasion française au XIXe siècle.

Ce travail s'inscrit dans le troisième volet d'un travail sur la ville et ses représentations entamé en 1998. Ce volet vise en particulier à interroger les villes combattantes, traverser l'histoire de villes particulières pensées et dessinées pour la lutte. Des villes susceptibles d'être des réponses au programme du poète : « combattre avec les villes que l'on voudrait et qui ne figurent pas au cadastre la ville qui y figure. De là, peut-être, l’avènement des mots géants ». Des villes qui se pensent dans et par le combat.

Comme la Smala elle-même, ce travail se veut mobile. Il vise à reconstituer la Smala en traversant le territoire français par l'immigration algérienne.

Comment?

Dans un premier temps, en posant sa tente sur les pas d'Abd el Kader, dans chacune des villes où il fut emprisonné après sa reddition, Amboise, Bordeaux, Marseille, Toulon, Pau... A chaque fois en y interrogeant ses fils, y installant notre « atelier d'urbanisme et de cartographie de campagne », constituant des groupes de travail avec la population afin d'agrandir un peu plus notre fonds de carte des smala(s) contemporaines possibles - ou à l'oeuvre - en textes, en sons, en images et en vidéos.
Après avoir traversé les villes de Villeurbanne et Pau où le projet doit donner lieu en 2010 à une installation numérique urbaine (sous titrage de la ville par QR code), Smala s'installe à Marseille et Toulon jusqu'en 2013.

La Compagnie, 19 rue Francis de Pressensé, 13001 Marseille, 04 91 90 04 26
http://www.la-compagnie.org

Ce projet s'enrichit de partenariats avec « la Compagnie » à Belsunce et « Châteauvallon » à Toulon (avec un temps fort en 2011) et ce jusqu’en 2013.

Le journal de Smala, qui raconte le déroulement du travail est accessible sur journal-smala.org