Trois conversations avec les contributeurs de l'ouvrage l'Hypothèse Collaborative" de l'’Atelier Georges et Mathias Rollot, Éditions Hyperville , ont eu lieu et correspondent aux "3 manières de FAIRE" .
Samedi 23 juin, Stany Cambot a participé à la discussion qui était autour du troisième chapitre du livre L’hypothèse collaborative, intitulé "Faire avec, faire autrement".
Ce plateau radio organisé par l'Atelier Georges s'est déroulé dans le pavillon français de la Biennale d'Architecture de Venise et a fait de la programmation de "Lieux Infinis" organisée par Encore Heureux.
Émission radio en podcast
Pavillon français Ca’ Giustinian, San Marco 1364/A 30124 Venise, Italie.

Tel un hérétique au Vatican, Echelle Inconnue à la biennale de Venise
Nos pratiques semblent soudain, et sans doute tout provisoirement, trouver écho au sein même du temple de l'architecture qu'est la biennale.
Cela pose suffisamment de question pour que l'on veuille constater sur place le travail de récupération qu'opèrent marché et tendance de la fabrique de la ville.

Depuis plus d'une dizaine d'années, des "collectifs d'architectes" essaiment et sont maintenant identifiés tant par les médias que par les institutions. C'est à cette nébuleuse informelle qui recouvre une large diversité de pratiques regroupées sous le thème "faire la ville autrement" que cet ouvrage cherche à rendre compte. Par la mise en avant de méthodes implicatives ou la pratique de chantiers ouverts et vivants, ce nouveau métier invite incidemment nombre d'acteurs, institutionnels et autres, à se questionner sur leurs façons de faire.

Ce projet éditorial vise à établir une cartographie problématisée des savoir-faire inventifs, expérimentations heureuses ou malheureuses des “collectifs” français. Les nouveaux enjeux écologiques, possibilités technologiques et données économiques posent questions, et poussent architectes, urbanistes et paysagistes à se tourner vers d’autres voies, méthodologies et finalités alternatives. Comment penser le devenir des territoires dans l’optique d’intégrer l’imprévu, le spontané, l’autonomie habitante? Sur quelles bases et énergies s’appuyer pour concevoir des dynamiques urbaines et rurales plus cohérentes et soutenables ? Notre hypothèse est celle de la collaboration. C’est à un travail de cartographie et d’interrogation de ces nouvelles capacités collaboratives que tente de se livrer ce projet : une éloge de la collaboration, mais aussi une tentative d’en cerner les potentialités latentes, limites, dangers et dérives.

À l'heure où une certaine reconnaissance par les pouvoirs publics se fait sentir et où la crise sociale et économique bouleverse nos équilibres, il est plus que jamais nécessaire d'ouvrir des espaces de réflexions collectifs, critiques et constructifs : c'est bien l'objet et la méthode que cet ouvrage propose. Il dresse un panorama non-exhaustif mais convaincant sur une pratique en pleine ébullition, construit tant sur des paroles récoltées que des points de vue critique.