A la Fabrique de Théâtre Service des Arts de la Scène de la Province de Hainaut

dans le cadre de la Quinzaine Numérique de la Fédération Wallonie Bruxelles

Résistances numériques

Crises, révolutions et réseaux / artivisme et hacktivisme

3, 4 et 5 octobre 2013 de 15h à 22h45 sur place et en live sur le Net (+)

APREM pour (Ateliers, Partages, Rencontres des Écritures en Mutation) sont des cycles d’événements de trois jours autour des arts numériques, des mutations de la scène et des enjeux du monde contemporain.




Visant à l'échange de pratiques entre artistes numériques et du théâtre, théoriciens, scientifiques et acteurs sociaux, chacun y est, délibérément, à la fois praticien, contributeur et spectateur. La démarche consiste à mélanger pratiques, recherches, présentations dans une perspective d'expérimentation collective directement soumise à l'épreuve du public.

voir le déroulé des journées (ici)




L'avènement de l'ordinateur et plus encore sa banalisation transforment les modes de vie, en particulier les modes d'exercice du pouvoir, la communication, l'éducation et l'apprentissage. Les pratiques artistiques évoluent en parallèle, basées sur plusieurs champs de nouvelles écritures. Dans le champ des arts de la scène, les rôles des auteurs, metteurs en scène et acteurs sont rebattus comme un jeu de cartes pour donner des objets scéniques non-identifiables. Le numérique révolutionne les possibilités d'installations et d’œuvres plastiques ; on en oublierait presque la manière dont il a ouvert le champ des possibles en musique, de la création à la diffusion, le second nourrissant le premier. D'une manière générale, il fait exploser les frontières traditionnelles entre disciplines. Parfois gadget ou artifice, les possibilités qu'il offre en matière artistique ne sont que le pendant de la manière dont il révolutionne tous les champs de la vie ordinaire, à commencer par celui des médias, de leur diffusion et de l'essaimage de ses acteurs, via les différents types de réseaux sociaux. La programmation informatique elle-même est une écriture numérique, avec ses règles, ses codes et ses détournements.

Les acteurs les plus visibles de cette irruption forment un continuum dans lequel pouvoirs publics et intérêts privés sont difficiles à distinguer. Apple, Google, Microsoft, Facebook, Amesys, services de renseignement (CIA ou NSA aux États-Unis, DCRI en France, Sûreté de l'état en Belgique), monde financier, industrie,... Des « fadettes » de journalistes du journal « Le Monde » à un « étrange événement » vécu par David Dufresne et raconté à la page 413 de son ouvrage « Tarnac, Magasin Général », l'écriture numérique ouvre la possibilité à des lectures détournées.

La technologie et le medium utilisés, son degré d'ouverture et de documentation (propriétaire versus ouvert), la compréhension qu'a « l'écriveur » des lectures multiples et éventuellement non désirées de son travail sont tout sauf neutres et, partant, sujet de travail artistique.

Associé à tort au « pirate informatique », le hacker prend un parti radical quant à cette question à tiroirs, selon ce qu'il définit comme une « éthique du hacker » et qui tient du manifeste politique : -> l'accès aux ordinateurs et à tout ce qui peut apporter la connaissance doit être total et sans restriction ; l'accès à l'information doit être libre ; il convient de défier le pouvoir et également de défendre la décentralisation ; les hackers doivent être jugés sur leurs résultats et non sur des critères fallacieux comme leurs diplômes, leur âge, leur race ou leur classe ; on peut créer de la beauté et de l'art avec un ordinateur ; les ordinateurs peuvent changer votre vie, en mieux.

Sous l'exigence de compréhension par le hacker de la technologie qu'il utilise et des conséquences de cette utilisation pointe une conscience et une exigence de conscience. Cette manie de commencer par démonter les réveils, puis de les remonter pour ensuite en créer un objet détourné font partie du patrimoine génétique de l'humain augmenté qu'est le hacker.




Intervenants

Amaëlle Guitton (F)




André Loconte (B)




Bernard Fostier (B)




Cécile Portier (F)




Jean-Marc Manach (F)




Julien Goetz (F)




David Dufresne (Ca)




Léa Rogliano (B)




Christophe Cotteret (B)




Agrupacion Senor Serrano (E)




Julian Oliver (D)




Eric Pringels (F)




Paul-Emile Geoffroy (F)




Olivier Meunier (B) et Julien Deswaef (B)




Sonia Paço-Rocchia (Ca)




Véronique Binst (B)




Julien Ribeiro (F)




Isabelle Bats (B)



Organisateurs / intervenants

Jean-Claude Dargeant (B) et Valérie Cordy (B)




Atelier de crypographie - Sid Yorx (B) / Nestor Baillard (B)




Observateurs :

Une classe d'étudiants de Saint-Luc à Tournai

L'école de régie de la Fabrique de Théâtre, Stany Cambot (F), Jacques Lopez (F)...