UNE REVUE TRIMESTRIELLE, DEUX SITES, UNE COLLECTION DE LIVRES, UNE LISTE…

Multitudes est, à l’origine, une revue politique, artistique et philosophique…

Fondée en mars 2000, elle est devenue le support d’un projet éditorial et numérique transnational qui modére une liste électronique : (« Multitudes-Infos »), actualise ce site, en développe un autre dédié à la création artistique (« Multitudes-Icones ») et lance une collection d’essais aux Editions Amsterdam : « Multitudes-interventions ».

Son objectif est d’expérimenter de nouvelles conditions d’énonciation, et d’agencements de la politique en esquissant des problématiques qui traversent les champs de l’économie politique, de la philosophie, des pratiques artistiques ou des cultures émergentes du numérique libre.

Multitudes ré-interroge quelques auteurs de prédilection dans la philosophie française (Foucault, Deleuze, Guattari, mais aussi Tarde, Simondon), dans la philosophie classique (Machiavel, Spinoza, Nietzsche, Marx), dans l’opéraisme italien, mais aussi dans les subaltern studies, les minorities studies, les gender et queer studies. Elle discute et enrichit les débats ouverts par Negri et Hardt dans Empire et Multitude ; elle dialogue avec Gorz, Sloterdijk, Rancière, Badiou, Boltanski, Castel…

Elle explore des hypothèses nouvelles sur les transformations du capitalisme (Moulier-Boutang, Vercellone, Marazzi), les subjectivités en mouvement et les formes possibles de la citoyenneté : Banlieues, immigration, question noire, revenu garanti etc..( Lazzarato, Marange, Revel), sur l’hacktivisme (Allard, Blondeau, Papathéodorou), l’écologie de l’immatériel (Stengers, Neyrat, Videcoq) ou la ville et la métropole, comme nouveaux territoires productifs (Baudouin, Cocco, Collin, Querrien)

Enfin en contribuant à l’émergence d’ une philosophie politique de la différence (Alliez, Lazzarato, Corsani, Debaise); elle cherche à capitaliser sur ces expériences.

Multitudes s’intéresse à l’analyse de toutes les formes de domination, mais elle s’efforce aussi de déchiffrer dans les mouvements sociaux (en particulier le précariat, l’intermittence, l’hacktivisme, le postcolonial ) des nouveaux espaces de création, de liberté et de transformation.

Pour elle, la politique est hors les murs des institutions qui lui sont dédiées, et les savoirs ne sont pas enclos dans l’enceinte de l’académie. La puissance de l’invention déborde les élites, les classes, les avant-gardes, les masses, le peuple – tout comme le pouvoir contemporain se pense et s’effectue bien au-delà de la souveraineté.

Multitudes cherche à accompagner les mouvements sociaux en se mettant à leur écoute et en leur apportant l’écho de conceptualisations novatrices, de façon à édifier des repères communs et à augmenter la puissance et le désir d’agir dans mondialisation et dans la formation de l’Europe.

Pour Multitudes l’Europe constitue l’ horizon nécessaire d’une citoyenneté en construction; le moment décisif du dépassement des souverainetés nationales.

Compte tenu de la situation récurrente des politiques institutionnelles et de l’horizon récursif de la gauche traditionnelle, elle vise à « prendre la politique de revers », comme disait le dernier Foucault , en inventant de nouvelles formes et de nouveaux contenus pour le politique.

OUVERTURE A L’ART CONTEMPORAIN Avec le site « Multitudes-Icones » on cherche à la fois à rendre accessible sur le net l’ensemble des dossiers Icones publiés dans la revue depuis sa création, mais aussi à ouvrir un espace de création des Icônes à venir qui soit également un espace de résidence numérique pour les artistes créateurs avec lesquels nous souhaitons travailler : de façon à poursuivre cette recherche mais aussi à remettre en jeu les rapports entre esthétique et politique, dans le cadre de la Documenta 12. ( Projet de site 2 : « Multitudes-Icones »)

texte issu de la présentation de la revue : www.multitudes.net