C’est finalement par des analyses pour ainsi dire ad nominem qu’une nouvelle génération d’universitaires démontre aujourd'hui comment, en France, un petit nombre de chercheurs, cadres et techniciens devenus experts, ont construit la métropolisation comme une nécessité, voire une évolution naturelle de nos villes. Et c’est aujourd’hui eux ou leurs pairs qui, dans les domaines tant urbain qu’industriel, construisent l’apparente naturalité des reconversions à l’économie circulaire des éternels pollueurs. Un mot, qui pourrait sembler incongru, fait désormais florès dans la communication économique, portuaire, industrielle, voire pétrolière : écosystème.
« Depuis mon enfance, j’ai toujours aimé ramasser des objets que je voyais comme des trésors. Et il y a des passions qui ne disparaissent jamais. En recyclant des déchets chez Derichebourg Environnement pour en faire de nouvelles ressources, je contribue tous les jours à préserver la planète. Et nous sommes des milliers à en avoir fait notre métier. »
Voilà ce que nous dit la voix off du clip publicitaire de Derichebourg Environnement, cependant qu’en incrustation on lit : « Chez Derichebourg Environnement, plus de 5000 collaborateurs œuvrent pour l’économie circulaire ». À l’image, un enfant collectionne des objets trouvés dans la campagne environnante. Il va les ranger dans la chaleur de la maison de famille. Quelques années plus tard, on le retrouve, vêtu d’une combinaison et d’un casque de chantier, cueillant un objet brillant sur une chaîne de tri.
Le déchet passion. Le déchet carrière. Ou l’économie circulaire à l’échelle d’une vie, simple, naturelle…
Par son ton, le spot publicitaire n’est pas sans rappeler aux plus âgés d’entre nous une autre publicité, pour un jambon industriel cette fois. On y suivait la construction d’un moulin miniature en bois à l’opinel, par un enfant au bord d’un ruisseau, et la fabrication de mouillettes pain et jambon Herta par une jeune femme dans une cuisine. Difficile de savoir si les mouillettes sont préparées à l’attention de l’enfant ou si, comme son costume peut le laisser supposer, il n'est qu'un souvenir dans l’esprit de la cuisinière. Le slogan, quant à lui, est clair : « Herta, ne passons pas à côté des choses simples ».
Par la pub, la marque Herta, pionnière de l’industrie agroalimentaire et première, en 1959, à lancer en grande distribution les charcuteries coupées et pré-emballées, s’offre une cure de naturalisme. Mieux, elle laisse supposer une histoire rurale de son enseigne, alors que celle-ci automatisa sa production en usine dès 1902. Le procédé est connu et souvent appliqué par la communication de l’industrie agroalimentaire qui tente de mettre à distance l’image d’artificialité et de malbouffe qui lui colle à la peau.
Fait nouveau en revanche, l’utilisation du même procédé pour donner une illusion de naturalité à l’activité industrielle. Ou mieux encore, à la pollution-même, devenue, par les miracles d’une économie circulaire poussée au paroxysme, une ressource, un minerai ! Le recyclage, le traitement lourd des déchets organiques comme inorganiques, devient aussi simple que la bonne vieille accommodation des restes dans la cuisine de grand-mère. Le fameux « zéro déchet » ! Le bac à compost ou le tas de fumier au fond du jardin érigés en principe de gestion des régions industrielles. Comme les collines de déchets du grand Paris paysagées par Antoine Grumbach.
De même on ne parle désormais plus de « zone industrielle » mais d’« écosystème » ! Un espace à l’équilibre dans lequel la matière tournerait en boucle comme à Port-Jérôme-sur-Seine après le miracle hydrogéné.
Vous l’aurez compris, tout est une question de cycles. Ainsi, au râtelier des démocraties locales, les dents de lait des villes et communes sont naturellement tombées au profit des dents de sagesse de la Métropole.
Derichebourg avait pourtant une histoire dont le naturel aurait tant plu au capitalisme d’hier :
Celle d’un ancien mécanicien qui abandonne son bleu de travail pour se mettre à son compte comme ferrailleur spécialisé dans le vidage des caves de Paris et de sa proche banlieue ; et qui invente, dans les années 1960, la première benne de récupération. Il commence à installer ces bennes dans les garages pour collecter leurs déchets et ainsi récupérer de la ferraille. Puis décide également de mettre ces bennes au pied des immeubles pour que les particuliers puissent jeter gravats et encombrants. La benne DERICHEBOURG finira par être installée dans toute la France, faisant beaucoup pour le développement de l’entreprise familiale, dont un des rejetons au moins figure parmi les 240 premières fortunes de France.
Mais au bal des communicants du « monde d’après », l’histoire n’est pas assez rentable ! On lui préfère donc la Knacki Herta de l’écosystème industriel.
Des nouvelles de la première Zone Économique Spéciale de France
Depuis 2018, Port-Jérôme-sur-Seine abrite une Zone Économique Spéciale sur son territoire, annoncée comme une première de son type en France. Ces zones sont par ailleurs très répandues dans les pays à économie plus dirigée, comme la Chine et les anciens pays du bloc soviétique. Ces zones franches peuvent prendre plusieurs formes et tailles et servent comme une enclave économique et fiscale pour l’installation d’entreprises capitalistes, le plus souvent étrangères, permettant à ces pays de s’insérer dans la spirale du développement économique mondialisé. Cependant, ce type d’exception territoriale est aussi utilisé dans des pays capitalistes, comme la France, dans un but de redynamisation territoriale.
Les délibérations du conseil régional normand par rapport à la création de cette ZES nous confirment la volonté de redynamiser son territoire. Selon leurs arguments, la région de la vallée de la Seine se trouve dans un contexte de reprise économique et souhaite renforcer son attractivité en encourageant l’implantation de nouvelles entreprises et investisseurs étrangers. En tant que territoire reposant fortement sur son industrie, la concurrence internationale pousse ses acteurs à trouver de nouveaux mécanismes de dynamisation pour la vallée. La ZES est identifiée et caractérisée comme une expérience dans les possibilités de dynamisation et d’attractivité territoriales.
En tant qu’expérience, la Zone Économique Spéciale normande est un échec. Selon les gérants de cette exception territoriale normande, le « bras armé » du développement économique pour l’agglomération Caux Seine Développement, la zone n’est pas assez grande ni assez diffusée. Et dans cette affaire de taille, le plus grand est le mieux, surtout quand on parle d’accueillir des prospects étrangers à plusieurs millions de dollars. Pour l’instant, la ZES n’évolue pas et, à part un centre social solidaire, rien ne s’y construit. Malgré l’échec de la zone, Port-Jérôme-sur-Seine reste un territoire très attractif pour les entreprises. Son tissu industriel continue d’évoluer et de s’agrandir, avec l’annonce de l’arrivée (en mars 2022) de l’américain Eastman et de son usine de recyclage de plastiques sur sa Zone Industrielle.
Vers le recyclage
Pour le bonheur de Port-Jérôme-sur-Seine, l’Américain Eastman avait finalement choisi la Normandie plutôt qu’un autre territoire dans l’Est. La plus grande usine de recyclage de plastiques au monde a été reçue à bras ouverts. Avec un investissement à hauteur de 850 millions d’euros, l’usine aura une capacité de recyclage de 160 000 tonnes de déchets. Port-Jérôme est tellement attractif, avec ou sans ZES, que des anomalies s’y installent. À 4 km d’Eastman voit le jour une autre usine de recyclage plastique. À hauteur de 250 millions d’euros et avec une capacité de recyclage de 70 000 tonnes de déchets, le canadien Loop Industries cible les mêmes déchets ménagers qu’Eastman. Vu leur capacité, ces déchets viendront de France et aussi d’Europe, convergeant en un même endroit avec une logistique facilitée grâce à la présence de la Seine et d’une voie ferrée.
L’arrivée de ces deux usines de recyclage plastique à Port-Jerôme-sur-Seine n’est pas une coïncidence. La ville joue de ses atouts pour attirer de nouvelles entreprises qui peuvent faire travailler les entreprises locales. Avec une industrie tournée vers la pétrochimie, il est logique d’avoir Eastman et Loop Industries sur son territoire. À Port-Jérôme, nous trouvons tous les savoir-faire autour du plastique, c’est-à-dire la main-d'œuvre qualifiée, les infrastructures et les réseaux nécessaires. Ainsi, nous voyons l’économie circulaire prendre forme et devenir le nouveau point d’attractivité pour le développement de la vallée.
L’économie circulaire à la capitaliste
L’économie circulaire se veut comme un modèle économique qui fonctionne en boucle et réutilise ses propres déchets pour continuer de produire. Pour les industriels, la perte de matière représente aussi une perte financière. Ainsi, nous voyons l’intérêt de relier l’écologie et le profit. La plupart du temps, cela se traduit par le recyclage des déchets. Cependant, le rêve d’une main invisible qui pourrait gérer de manière optimale les flux de matières, sans perte, reste dans le champ des idées. En fait, le recyclage est une affaire assez complexe dans notre réalité.
En raison de la compétitivité entre les industries, le modèle économique capitaliste pousse à la surproduction et à la conséquente surproduction de déchets. Il est donc humainement impossible de tout recycler. En ce qui concerne le plastique, matière première d’Eastman et de Loop, cela reste autour de 9% des déchets totaux. En plus, la science n’est pas capable de tout transformer ou réemployer, comme on aimerait le croire. Aucune matière ne peut être transformée à l’infini, et même les processus de recyclage ne peuvent pas tout transformer, car il y a beaucoup trop de matières, et souvent ils génèrent des sous-produits indésirables et non recyclables.
Néanmoins, depuis le XIXe siècle le recyclage est repris par les industriels en tant que mécanisme de défense et une forme de greenwashing. La pollution et ses risques deviennent des accidents, et non une partie intrinsèque du processus industriel.
À Port-Jérôme, l’économie circulaire qui est en train de prendre forme se base sur le recyclage plastique. Ces nouvelles industries viennent renforcer les industries pétrochimiques déjà sur site. L’expérience de Port-Jérôme autour du plastique est un atout majeur pour son attractivité. Cette économie circulaire ne questionne pas l’origine de la surproduction des plastiques. Elle ne remet pas en question son système économique basé sur la surproduction et la surproduction de déchets. L'existence même des industries de retraitement joue le rôle de désamorceur des contestations environnementales qui entourent ces usines. Le recyclage devient un alibi pour les plastiques jetables et leur perpétuelle utilisation.
Grâce à cette stratégie, Port-Jérôme-sur-Seine reste un territoire attractif parmi les centaines d’autres zones industrielles et corridors logistiques en Europe. Son tissu industriel n’est pas en déclin mais en transformation grâce aux industries tournées vers le retraitement du plastique. En tant que système économique, l’économie circulaire représente peut-être le seul futur possible pour l’économie capitaliste. Elle représente la consolidation de la coprophagie urbaine comme nouveau modèle dans la vallée de la Seine.
Pedro Tavares Groke
De Source-Seine à l’Axe Seine : nos déchets ont du talent
Fiers comme deux coqs chantant sur un tas de fumier, les yeux de la femme de Grumbach célèbrent l’écologie du Grand Paris en regardant les avions voler.
Au début du XXIe siècle, les travaux du Grand Paris vont engendrer 45 millions de tonnes de déchets issus de la seule construction du Grand Paris Express. Ce projet s'entremêle avec d'autres, et le spectateur ne sait plus dénouer ce serpent narratif qui se mord la queue. Les tunneliers ont été mis aux services d'autres grands projets, récits à leur tour : Jeux Olympiques, hub universitaire, réponse à la « crise » du logement, attractivité, compétitivité. Les récits nous happent, et leur multiplicité nous désoriente. On ne discerne plus l’œuf de la poule. Dans ce brouillard narratif de fictions métropolitaines, le traitement des déchets, excrément peu sexy du plus grand chantier d'Europe, doit trouver sa place.
En 2022, 24 millions de tonnes de déchets ont déjà été excavées. La Seine-et-Marne, grande perdante du loto toxique avec 13 millions de tonnes, en a reçu la majorité. Mais le développement de l'Axe Seine va permettre le « déplacement du barycentre parisien vers l'ouest ». La Normandie, déjà réceptacle de 4 millions de tonnes de gravats, sera amenée à en accueillir encore plus. Notre géographe préfigurateur en a dessiné la carte anamorphe. Mais le « smart corridor » logistique venté par les métropoles, le « Très Grand Paris », ne convainc pas tous ses personnages, emportés malgré eux dans la matrice narrative pas assez séduisante d'une réindustrialisation de l'Axe Seine. Le 28 juillet 2022, un collectif citoyen près de Rouen offre une paire de lunettes géante au préfet de Seine-Maritime pour lui permettre de voir la réalité de « l'écologie industrielle » (NDLR : le traitement des déchets). L’association « Les Pieds dans l’eau - Bardouville en danger » redoute l'arrivée de 390 000 mètres cubes de matériaux issus du chantier du Grand Paris, sensés remblayer une carrière à ciel ouvert sur la commune. Leur réticence rejoint de nombreuses autres luttes locales en Normandie, comme en Île-de-France, qui refusent d'être les derniers sur la liste de ce jeu de la patate chaude. Faudrait-il garnir cette patate d'ingrédients narratifs capables de nous allécher ?
À Marne-la-Vallée, c'est bien ce qui se trame. La colline de Gibraltar, réalisée « grâce » à 5 millions de mètres cubes de déchets du Grand Paris Express, s'élèvera du haut de ses 70 mètres comme véritable « phare vert » du Grand Paris. Pourtant, la narration sert souvent la même histoire. Jean-Philippe Dugoin-Clément (UDI), vice président au conseil régional en charge de l'écologie et du développement durable, nous le rappelle : « Ces terrains sont pollués pour certains et squattés par les Roms pour d'autres. C'est un moyen de reconquérir ce secteur, de le boiser et d'y faire des sentiers de promenade ». Les déchets de nos villes futures servent à terrasser la ville nomade. Cette pyramide écologique, monument déjà merveilleux des projets pharaoniques, a tous les atouts pour nous plaire : sentiers de promenade, un écopont qui permettra à la faune et la flore, aux cyclistes et piétons « de faire fi de la coupure de l'A4 et de reconnecter les territoires », argumente Laurent Girometti, directeur d'EpaMarne, gestionnaire du site. Mais parfois l'anti-tsiganisme, le loisir pour tous et l'écologie industrielle ne suffisent pas pour bâtir une utopie des décombres de notre propre dystopie.
À Villeneuve-sous-Dammartin, Antoine Grumbach nous propose un nouveau chapitre ésotérique dans son livre de l'Axe-Seine. Non loin des pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, l'architecte-urbaniste-prospectiviste-landartiste veut dessiner, inspirés des géoglyphes de Nazca, deux énormes yeux, de 400 mètres de longs et 170 mètres de large, sur une montagne de déchets. Une colline, ou plutôt un plateau, de 100 hectares, pour 30 mètres de hauteur, actuellement alimentée par 700 camions de déchets par jour. Un des plus gros sites de « valorisation » des terres excavées en Île-de-France. Une colline qui verra défiler les avions, comme une vache voit défiler les trains, version déchets-kérosène. La colline aura des yeux. Les passagers aéroportés pourront s'amuser quelques secondes de cette prouesse, en survolant un monde déjà foutu, où l'écologie industrielle vous regarde droit dans les yeux, vous dévisage. Laurent Mogno, PDG de l'entreprise ECT, spécialiste de la gestion des déchets, regrette que depuis une loi de 2004 « en qualifiant ces terres de 'déchets', elle a aussi suscité de la méfiance dans l'esprit des élus et des populations ».
Mais ECT, implantée sur le site, s'efforce d'inventer une acceptabilité, s’immisçant elle aussi dans un récit métropolitain polissé. Antoine Grumbach, « invité par ECT à réaliser une œuvre célébrant les terres des chantiers de construction de la Région parisienne », imagine un ensemble imprégné de mysticisme païen. L’œil Est, nommé Dédale, aura pour iris un labyrinthe, l’œil Ouest, Icare, se verra doté quant à lui d'une réplique de Stonehenge en son centre. Au premier, nous nous perdrons peut-être dans les voies sans issues d'un capitalisme qui se veut Parques, divinités romaines tissant nos devenirs. Au deuxième, table divinatoire mégalithique, nous prédirons avec plus d'acuité le devenir d'un monde du haut d'une colline faite de sa propre fin. Dans la genèse du projet, comme si Antoine Grumbach écrivait déjà sa propre monographie, il explique qu'au retour d'une visite du site, sa femme imagina des yeux vus du ciel, « Les Yeux de Léna » (le nom de cette dernière). Un délire mystique qui ne saura cacher la réalité glauque d'un appétit destructeur, déstructurant, de la machine du BTP dont nous a pourtant bien prévenu David Harvey. L'insatiable roulement de destruction créative inhérente à l'urbanisme néolibéral est à l’œuvre.
Au-delà des aspirations pseudo-cosmogoniques de tels projets, un vrai marché s'opère, où les bénéfices semblent restés en vase clos. Les carriers, toujours plus voraces, doivent rendre en l'état les sites exploités, toujours plus grands : le BTP doit bien trouver que faire de ses déchets. Et les communes, en mal de capacités financières, y voient une manne budgétaire. L'accueil des terres excavées, qu'elles soient directement issues du Grand Paris Express ou des nombreuses opérations immobilières autour des gares, est un marché juteux. Pour Mediapart, il s'agirait d'un marché de plusieurs centaines de millions d'euros. Et malgré les dérogations préfectorales augmentant les taux acceptés et les promesses vertes, les pollutions sont là. En août 2021, Lafarge est sommé d'excaver 240 000 tonnes de déblais auparavant enfouis sur un de ses sites dans les Yvelines. Les terres contiennent de la pyrite, qui, une fois en contact avec l'eau et l'air, produit de l'acide sulfurique. Cocasserie de l'affaire, plus les terres sont polluées, plus s'en débarrasser coûte cher à la Société du Grand Paris et plus le marché gonfle. Une « écologie industrielle » où les profits sont trempés de lixiviat, nom savant du résultat de l'action de l'eau et de la fermentation sur les déchets enfouis, le jus de poubelle. Et pourtant, à Marne-la-Vallée, « selon la hauteur de la colline et donc la quantité de terres valorisées, la traversée (écopont) sera plus ou moins large. » Plus il y a de déchets, plus nous rendons service à la « nature ».
La Métropole écrit les sous-titres verts d'un futur couleur glauque. La montagne sacrée sera érigée « pour que les riverains puissent se réapproprier ce lieu dès 2024 pour les Jeux Olympiques ». Toutes les couches cosmétiques narratives sont permises. « Les Yeux du Ciel » n'est qu'un projet parmi un ensemble d'une dizaine de belvédères encerclant la Grande Couronne. Grumbach veut que ces « collines artificielles, baromètre de l'action édilitaire, développent un système de lieux identitaires de la métropole du Grand Paris. » Les appétits coprophages de la métropole, la scatologie de Grumbach ne sauront nous proposer une eschatologie séduisante. Pour le site de la colline de Gibraltar, « cela n'engendrera pas un euro de dépenses publiques » martèle Jean-Philippe Dugoin-Clément. Une situation win-win, gagnant-gagnant, où l'histoire se finit bien.
Gabriel Meslay